Amsatou Sow Sidibé
iKNOW Politics: Merci de nous accorder cet entretien, parlez nous d’Amssatou Sow Sidibé, quel est votre parcours ? Comment êtes-vous entrée en politique?
Je suis Directrice de l’Institut des Droits de l’Homme et de la Paix de l’Université de Cheick Anta Diop. J’ai un parcours académique de plus de trente ans et j’ai formé des générations entières car plus de 4000 jeunes sont formés chaque année et deviennent des hauts cadres du pays.
J'ai mené des activités de terrain car je préside le Réseau Africain des Femmes Travailleuses (RAFET) qui est implanté dans plus de 40 localités du Sénégal et dans certains pays africains. J'ai également beaucoup travaillé pour le droit des femmes. Je suis à l’origine de la première proposition de loi sur les violences faites aux femmes, car une de mes études avec les femmes parlementaires du Sénégal a été utilisée par le Ministère de la justice pour élaborer le projet de loi. L’idée d’une loi sur la parité est née dans mon bureau.
Mes idées ont beaucoup inspiré la loi sur la santé de la reproduction ainsi que les réformes en faveur des femmes. J'ai soutenu les enfants en créant « SOS droit à l’éducation » et en faisant en sorte que le Sénégal échappe à une année blanche qui aurait affecté les étudiants. De même manière, j'ai initié les premières assises nationales en regroupant dans un amphithéâtre le parti au pouvoir, l’opposition et la société civile pour réfléchir sur la situation politique du pays. Au cours de cette rencontre, j'avais demandé aux étudiants de retourner en classe.
iKNOW Politics : A quel moment avez-vous décidé d’entrer en politique, quel a été le déclic ?
Le déclic n’est autre que la situation générale du pays. Le Sénégal est devenu un grand malade. Le bateau est entrain de prendre eau de toute part, les « bras » femmes et hommes doivent sauver le bateau qui chavire. Ce sont les souffrances des Sénégalais toutes tendances confondues, les tripatouillages des instruments juridiques et l’affaiblissement des institutions. Toutes ces décennies d’expérience nous obligent de nous mettre à la disposition du peuple Sénégalais. Si nous n’agissons pas nous serons complices. Pour toutes ces raisons nous avons crée un mouvement citoyen parce que le dernier mot revient au peuple qui malheureusement n’est pas respecté. Ce mouvement intéresse beaucoup les sénégalais, qui constatent que pendant des décennies nous n’avons pas évolué normalement et nos droits ont été grignoté, grignoté. Le peuple sénégalais aspire à la rupture, nous avons donc crée la Convergence des Acteurs pour la Défense des Valeurs Républicaines « CAR Lenen ». La rupture par rapport à ce que nous avons vu jusqu’ ici.
La rupture par rapport à la gabegie, la rupture par rapport au clientélisme, à la déperdition de valeurs, au manque de compétitivité et à l’infantilisation des populations. Il faut un sursaut national afin de placer l’homme au centre des préoccupations.
iKNOW Politics : Depuis votre arrivée sur la scène politique, quels sont les défis majeurs que vous rencontrez ?
Je rencontre beaucoup de sympathie au Sénégal et dans la diaspora. Ils se disent enfin l’espoir à travers une femme, une mère sensible aux problèmes des sénégalais. Ils se disent qu’ils ont devant eux une femme qui a prouvé ses compétences. J’ai beaucoup de sympathisants hommes, femmes et jeunes. Le grand défi que je rencontre et qui a toujours constitué un frein pour l’avancement des femmes en politique est celui des moyens. La faible représentation des femmes aux postes décisionnels est souvent une résultante du manque de moyens dont les femmes politiques sont confrontées. Personnellement j’ai dépassé certains blocages tels que le maintien du socle familial. En tant que femme engagée, j’ai toujours été soutenue par mon époux et ma famille, ce qui reste problématique c’est la question des moyens. Le financement des femmes candidates doit être résolu en utilisant notamment des mesures discriminatoires pour une meilleure représentativité des femmes. Le changement ne doit pas seulement être un discours, il faut des mesures concrètes d’accompagnement des femmes.
iKNOW Politics : Vous l’avez dit l’idée d’une loi sur la parité est née dans votre bureau, un an après son adoption qu’en-est-il de son application?
Partout même en brousse les femmes parlent de la parité. Dans parité elles mettent le leadership et réclament cette parité. Je trouve que cela est déjà un grand succès. Plusieurs femmes trouvent que ma candidature est tout à fait normal ce qui n’était pas acquis à une époque. Elles disent qu’elles ont toujours soutenu les hommes et maintenant que la parité est adoptée elles doivent soutenir une femme. Les femmes savent que si une femme est élue, leurs préoccupations seront mieux prises en compte. Une femme qui prend le pouvoir est une mère qui a des garçons et des filles et qui ne saurait discriminer aucun genre.
iKNOW Politics : Que pensez vous d’une initiative comme iKNOW Politics qui à travers les nouvelles technologies fait la promotion des femmes en politique ?
iKNOW Politics est une excellente politique pour promouvoir le leadership féminin qui est une question de droits humains et de développement. Comment développer un pays en marginalisant plus de la moitie de la population ? Nous ne devons pas ignorer les femmes qui sont une ressource humaine à valoriser. Il faut une politique franche pour que la parité soit véritable. Au Sénégal, depuis l’indépendance nous avons eu trois présidents hommes et le Sénégal ne s’est pas développé. Il est temps que nous essayons une femme. Les femmes gèrent tout, et font plusieurs choses à la fois, donnons la chance à celles qui sont compétentes de nous emmener vers le changement tant attendu.
iKNOW Politics : Quel appel faites vous aux femmes ?
Je demande aux femmes d’appuyer ma candidature, j’ai fais mes preuves, j’ai une décennie d’expérience et je demande aux femmes de s’unir autour de ma candidature pour qu’enfin le changement arrive au Sénégal.
iKNOW Politics: Merci de nous accorder cet entretien, parlez nous d’Amssatou Sow Sidibé, quel est votre parcours ? Comment êtes-vous entrée en politique?
Je suis Directrice de l’Institut des Droits de l’Homme et de la Paix de l’Université de Cheick Anta Diop. J’ai un parcours académique de plus de trente ans et j’ai formé des générations entières car plus de 4000 jeunes sont formés chaque année et deviennent des hauts cadres du pays.
J'ai mené des activités de terrain car je préside le Réseau Africain des Femmes Travailleuses (RAFET) qui est implanté dans plus de 40 localités du Sénégal et dans certains pays africains. J'ai également beaucoup travaillé pour le droit des femmes. Je suis à l’origine de la première proposition de loi sur les violences faites aux femmes, car une de mes études avec les femmes parlementaires du Sénégal a été utilisée par le Ministère de la justice pour élaborer le projet de loi. L’idée d’une loi sur la parité est née dans mon bureau.
Mes idées ont beaucoup inspiré la loi sur la santé de la reproduction ainsi que les réformes en faveur des femmes. J'ai soutenu les enfants en créant « SOS droit à l’éducation » et en faisant en sorte que le Sénégal échappe à une année blanche qui aurait affecté les étudiants. De même manière, j'ai initié les premières assises nationales en regroupant dans un amphithéâtre le parti au pouvoir, l’opposition et la société civile pour réfléchir sur la situation politique du pays. Au cours de cette rencontre, j'avais demandé aux étudiants de retourner en classe.
iKNOW Politics : A quel moment avez-vous décidé d’entrer en politique, quel a été le déclic ?
Le déclic n’est autre que la situation générale du pays. Le Sénégal est devenu un grand malade. Le bateau est entrain de prendre eau de toute part, les « bras » femmes et hommes doivent sauver le bateau qui chavire. Ce sont les souffrances des Sénégalais toutes tendances confondues, les tripatouillages des instruments juridiques et l’affaiblissement des institutions. Toutes ces décennies d’expérience nous obligent de nous mettre à la disposition du peuple Sénégalais. Si nous n’agissons pas nous serons complices. Pour toutes ces raisons nous avons crée un mouvement citoyen parce que le dernier mot revient au peuple qui malheureusement n’est pas respecté. Ce mouvement intéresse beaucoup les sénégalais, qui constatent que pendant des décennies nous n’avons pas évolué normalement et nos droits ont été grignoté, grignoté. Le peuple sénégalais aspire à la rupture, nous avons donc crée la Convergence des Acteurs pour la Défense des Valeurs Républicaines « CAR Lenen ». La rupture par rapport à ce que nous avons vu jusqu’ ici.
La rupture par rapport à la gabegie, la rupture par rapport au clientélisme, à la déperdition de valeurs, au manque de compétitivité et à l’infantilisation des populations. Il faut un sursaut national afin de placer l’homme au centre des préoccupations.
iKNOW Politics : Depuis votre arrivée sur la scène politique, quels sont les défis majeurs que vous rencontrez ?
Je rencontre beaucoup de sympathie au Sénégal et dans la diaspora. Ils se disent enfin l’espoir à travers une femme, une mère sensible aux problèmes des sénégalais. Ils se disent qu’ils ont devant eux une femme qui a prouvé ses compétences. J’ai beaucoup de sympathisants hommes, femmes et jeunes. Le grand défi que je rencontre et qui a toujours constitué un frein pour l’avancement des femmes en politique est celui des moyens. La faible représentation des femmes aux postes décisionnels est souvent une résultante du manque de moyens dont les femmes politiques sont confrontées. Personnellement j’ai dépassé certains blocages tels que le maintien du socle familial. En tant que femme engagée, j’ai toujours été soutenue par mon époux et ma famille, ce qui reste problématique c’est la question des moyens. Le financement des femmes candidates doit être résolu en utilisant notamment des mesures discriminatoires pour une meilleure représentativité des femmes. Le changement ne doit pas seulement être un discours, il faut des mesures concrètes d’accompagnement des femmes.
iKNOW Politics : Vous l’avez dit l’idée d’une loi sur la parité est née dans votre bureau, un an après son adoption qu’en-est-il de son application?
Partout même en brousse les femmes parlent de la parité. Dans parité elles mettent le leadership et réclament cette parité. Je trouve que cela est déjà un grand succès. Plusieurs femmes trouvent que ma candidature est tout à fait normal ce qui n’était pas acquis à une époque. Elles disent qu’elles ont toujours soutenu les hommes et maintenant que la parité est adoptée elles doivent soutenir une femme. Les femmes savent que si une femme est élue, leurs préoccupations seront mieux prises en compte. Une femme qui prend le pouvoir est une mère qui a des garçons et des filles et qui ne saurait discriminer aucun genre.
iKNOW Politics : Que pensez vous d’une initiative comme iKNOW Politics qui à travers les nouvelles technologies fait la promotion des femmes en politique ?
iKNOW Politics est une excellente politique pour promouvoir le leadership féminin qui est une question de droits humains et de développement. Comment développer un pays en marginalisant plus de la moitie de la population ? Nous ne devons pas ignorer les femmes qui sont une ressource humaine à valoriser. Il faut une politique franche pour que la parité soit véritable. Au Sénégal, depuis l’indépendance nous avons eu trois présidents hommes et le Sénégal ne s’est pas développé. Il est temps que nous essayons une femme. Les femmes gèrent tout, et font plusieurs choses à la fois, donnons la chance à celles qui sont compétentes de nous emmener vers le changement tant attendu.
iKNOW Politics : Quel appel faites vous aux femmes ?
Je demande aux femmes d’appuyer ma candidature, j’ai fais mes preuves, j’ai une décennie d’expérience et je demande aux femmes de s’unir autour de ma candidature pour qu’enfin le changement arrive au Sénégal.